GLOBAL OPEN FARMS

À partir de LABIOMISTA, Vanmechelen tisse un réseau de Open Farms dans le reste du monde. L’art va pour lui bien au-delà de l’objet : des animaux jusqu’au plus profond des communautés.

Les Open Farms sont des sanctuaires de la création et de la régénération. Des lieux singuliers et uniques de rencontres physiques entre l’art, la science et l’industrie. Toutes situées au point de convergence de l’homme, de la culture et de la nature, du passé, du présent et du futur. Solidement ancrées dans les communautés qui donnent naissance aux divers projets.

Outre LABIOMISTA, il y a des Global Open Farms à Harare, au Zimbabwe, à Detroit et à Addis- Abeba.

Je construis des nids un peu partout, pour diverses personnes et dans les circonstances les diverses. La confluence d’hommes et d’idées, de perspectives et d’opinion constitue en effet le carburant de l’art.

Koen Vanmechelen

Les soins aux animaux de LABIOMISTA et des autres Open Farms sont organisés en collaboration avec des groupes défavorisés locaux.

Dans des pays africains comme l’Éthiopie, le Zimbabwe et la Tanzanie, l’accent est mis sur la formation et l’autonomisation des femmes. En Europe et aux États-Unis, on y travaille avec des jeunes, des groupes socio-économiques à risques et des laissés-pour-compte de la formation et de l’emploi.

Global Open Farm, le Prototype, chez Koen et Inge à Oudsbergen

Le Cosmopolitan Chicken Project de Koen Vanmechelen, qui a commencé en 1999 par l’élevage de quelques douzaines de poules pondeuses qui ont été croisées avec d’autres espèces, est aujourd’hui une Global Open Farm qui s’étend sur des dizaines d’hectares autour de la maison du plasticien. On a aujourd’hui vue de la maison sur des aigles, des poules et, avec un petit peu de chance, des alpacas, des nandous et des autruches. Plus loin dans le jardin, vous trouverez des chameaux, des cochons et des vaches du Tibet. Les lamas, les dromadaires et le couple d’émeus sont parqués un peu plus.

Toute cette variété d’oiseaux et de mammifères qui vont progressivement faire partie intégrante de l’univers artistique, philosophique et socio-écologique de Vanmechelen exige des compétences diverses de la part des soignants. Tout ce savoir-faire, toute cette expérience en soins vétérinaires est aujourd’hui concentrée en la personne d’Inge, gardienne et ‘patronne’ de ce prototype de Global Open Farm. Elle y ajoute avec le plus grand naturel toute sa chaleur humaine, son amour et sa sensibilité innée pour les animaux et les hommes. permettre de se dépasser. Un stage officiel dans la ferme de Koen Vanmechelen dure deux ans. Elle s’est associée à des écoles pour jeunes handicapés d’Oudesbergen et accueille aussi des jeunes en difficulté.

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Global Open Farm, The Future of Hope, Harare (Zimbabwe)

Vanmechelen tisse avec The Future of Hope Foundation, créée et dirigée par la militante sociale Chido Govera, un réseau qui procure des revenus à autant d’Africains que possible et les nourrit avec des produits locaux. La maison-mère à Harare est un centre de formation où des orphelins apprennent à cultiver des pleurotes et autres champignons comestibles et acquièrent en même temps d’autres ‘talents de vie’ comme la sociabilité, la bonne attitude face à la sexualité, le sida et l’hygiène.

Global Open Farm, INCUBATED WORDLS, Addis-Abeba (Éthiopie)

L’installation INCUBATED WORLDS est le fruit d’une collaboration entre trois partenaires : le projet ‘African Chicken Genetics Gains’ du International Livestock Research Institute (ILRI), Koen Vanmechelen et la fondation MOUTH. Des poules d’une espèce sélectionnée par l’ACGG sont croisées avec des coq CCP du Cosmopolitan Chicken Project de Vanmechelen dans le but d’obtenir une race durable et productive (un Planetary Community Chicken) qui résiste bien au climat sub-saharien. L’installation a été ouverte le 26 avril 2018 au ILRI (campus d’Addis-Abeba, Éthiopie), un projet artistico-scientifique qui a pour objectif final d’améliorer les sources d’alimentation et de revenus à de la population est-africaine. Plus. 

 

Open Global Farm, Detroit (US)

Le programme artistique américain Wasserman Projects avait monté en 2016 une exposition de l’œuvre de Koen Vanmechelen et à cette occasion, le coq malinois Wyandotte du Cosmopolitan Chicken Project avait été croisé avec une poule commerciale locale. L’idée était d’améliorer l’alimentation et la situation économique de la population locale. Les Planetary Community Chickens (PCC) qui naquirent de cette union vivent maintenant à la Oakland Avenue Community Farm. C’est une ferme au cœur d’une ville qui a subi de plein fouet le déclin de l’industrie automobile, avec à la clé une situation socio-économique catastrophique pour une population multiraciale très fragilisée. L’art et l’urbanisme font ainsi cause commune en créant un écosystème autosuffisant soutenu par des initiatives de formation et la promotion de l’écotourisme.