SOTWA, Arusha

Koen Vanmechelen a visité en 2014 une communauté Masai proche d’Arusha en Tanzanie dans le cadre de son projet Arena de Evolucion pour la Biennale de La Havane. Il parcourut pour ce projet le monde entier pour amener des experts de diverses disciplines au débat : philosophes, psychologues, journalistes scientifiques. Il découvrit que les Masais étaient affectés par le réchauffement climatique et qu’il y avait des problèmes de consanguinité dans leurs troupeaux.

Tout en parcourant en voiture le paysage du Serengeti, Vanmechelen eut l’idée de leur offrir un taureau. Un taureau du Kenya, d’une autre race. Il y avait toutefois un contrat lié au don : le mkataba d'Arusha. Les éleveurs devaient pouvoir utiliser le taureau pour la saillie de leur propre troupeau – les vaches croisées étaient beaucoup plus résistantes – et la population pouvait manger la viande de l’animal une fois abattu. La peau et les oreilles du taureau revinrent à Vanmechelen, qui en fit des œuvres d’art.

Les bovins sont tout pour les Masais. Leur demander combien de bêtes ils ont équivaut à demander à un étranger combien d’argent il a sur son compte.

Koen Vanmechelen